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Les Ruines jupitériennes

Les Ruines jupitériennes ne désignent pas les vestiges d'une fin du monde mais une lisière, un commencement, l'orée de tous les possibles. On cherche ici ce qu'on n'a pu trouver ailleurs, dans le monde plat, celui de la vie ordonnée, ordinaire où la surprise n'advient jamais. On cherche pour aller plus loin, au-delà du delà, vers des hauteurs où les rêves s'accomplissent, répondant à mille et un désirs, pas un de plus, pas un de moins. Huit personnages parlent en songe, défiant les genres et les catégories, les frontières absurdes qui limitent notre insatiable besoin de fantasmagorie. Sur le ton de la gravité joyeuse, ils disent l'essentiel. Rien n'est tu de nos inquiétudes. Toutes les questions sont abordées (et ces fléaux que sont la fuite du temps, la souffrance, la mort ...) dans tous les styles et tous les modes, y compris ceux de la danse, du chant, de la musique instrumentale. Le sérieux est botté en touche, partout la dérision s'invite, même si les questions demeurent, même si le monde continue de hisser des barrières pour contenir les élans, la beauté des rencontres, le mélange de l'inconnu et du connu.

 

Charlotte Roy met en scène l'étrange, l'extravagant, le profond en fusionnant la chronologie du théâtre, depuis Aristophane jusqu'à Samuel Beckett, avec un art de combiner l'humour et la philosophie qui n'a son pareil nulle part.

                                               Guy Darol

Création théâtrale, musicale et chorégraphique

Texte, mise en scène et musique de Charlotte Roy

Le spectateur est invité à entrer dans un univers à la fois féérique, poétique, drôle et profond. Sous forme d'une quête, presque absurde, ce voyage dans un monde qui pourrait être le nôtre, notre futur, notre passé, ou un rêve, nous parle, nous interpelle, qu'on soit enfant, adulte, cartésien ou poète.

Extrait de la pièce :

Lu : Ta naïveté me touche. Tu es belle. Belle comme une idée pas encore pensée. Je crois que je vais t'aider. On m'a dit qu'il se trouvait dans les Ruines jupitériennes. Bien sûr, personne ne sait où elles se trouvent. Moi je les cherche depuis des années. Mon maître par miracle n'est pas encore mort.

La : Est-il vieux ?

Lu : C'est un Joyauxe. Il n'a pas su s'économiser. Alors il n'a plus de désir. Le Grand Pommier avait été clair avec Lo, l'ancêtre : plus de désirs, c'est la mort. Mais on dirait qu'il a un sursis, c'est bizarre. C'est pour ça qu'on va voir l'Oracle. En attendant c'est un légume. Et encore, le goût en moins.

La : L'as-tu goûté ?

Spectacle soutenu par la Ville de Plougasnou, la communauté d’agglo de Morlaix

L’Espace Culturel An Dour Meur à Plestin-les-Grèves, l’Espace Le Roudour à St-Martin-des-Champs et La Grande Ourse à St-Agathon.

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